Lettre ouverte à Nicolas Demorand, responsable d'antenne à France Inter

Publié le par Mouvement Démocrate Ovillois

Monsieur,

Je tiens à protester contre le parti-pris exprimé par Madame Jouan lors de sa chronique de ce matin visant à dénigrer Bayrou, "homme qui n'a rien à dire et qui s'oppose d'autant plus violemment  qu'il est isolé" et qui est contraire à toute déontologie journalistique vu sa subjectivité et son caractère insultant. 

Un journaliste se doit d'informer sincèrement et objectivement et non de faire de la propagande de bas étage. Si Madame Jouan se permettait le luxe de se renseigner en lisant la presse locale (cf. lien ci dessous), elle aurait du dire deux choses : première chose, Michel Mercier ne quitte pas le Mouvement Démocrate, il a pris le soin de le préciser expressement dans sa lettre publique, il démissionne de son poste de Président de la Fédération MoDeM du Rhone eu égard aux impasses dans laquelle celle-vi se trouve suite à l'évolution du positionnement de la tête de liste UMP Dominique Perben à Lyon.

Deuxième chose : il conviendrait de se poser la question de savoir si la responsabilité de tout ce mic mac n'incombe pas en définitive à l'UMP qui a misé sur un candidat actuellement en grande difficulté dénommé Perben - ex ministre RPR/UMP en semi disgrâce sarkozienne - qui est acculé dernièrement pour sauver les meubles à faire alliance avec les millonistes dont personne ne voulait par le passé - y compris Chirac qui avait exclu Millon du RPR.

Cet arrangement "à la Soisson" avait déjà valu par le passé une première rupture entre l'UDF et le RPR au sein du Conseil Régional du Rhône, qui avait abouti à l'exclusion du RPR du dénommé Millon et de ses amis, et à une courageuse plate forme de gouvernance UDF/PS présidée par Madame Anne Marie Comparini que l'opinion publique avait alors largement approuvée. Plate forme avait valu à cette dame estimable et courageuse des insultes particulièrement vulgaires de la part de Monsieur Devedjian, ci devant Président du très sarkoziste Conseil Général des Hauts de Seine et Secrétaire général de l'UMP.

Cette combine "imposée" par Perben à certains modem canal historique et qui vise à se rallier à un vieux club de sympathisants FN est naturellement intenable, sauf pour des politiciens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Et sans doute que Michel Mercier était directement interessé à l'opération en tant que candidat à sa succession au poste de Président de Conseil Général à Lyon ! 

C'est pourquoi le bureau national du Mouvement Dém
ocrate a entendu reprendre la main et veiller à la constitution d'une nouvelle liste libre et indépendante ! Et voilà pourquoi Michel Mercier, suite aux errements du dénommé Perben, a été obligé de démissionner.  

Voilà la vérité vrai, consacré par la presse locale, cf par exemple http://libelyon.blogs.liberation.fr/info/2008/02/michel-mercier.html 

Madame Jouan se contente de l'occulter pour dénigrer tout un parti politique qui a derrière lui un programme de gouvernance bien distinct du fatras UMPS qui lui a valu suite au premier tour des présidentielles 2007 80.000 adhérents et 19 % des électeurs. Je trouve cela non seulement scandaleux mais parfaitement diffamatoire, antidémocratique et digne de la plus obscure propagande partisane UMPS qui a pollué les médias depuis la campagne des présidentielles.

Cette lettre a été postée à l'instant sur la boite email personnelle de Nicolas Demorand, responsable de la tranche d'informations nationales 7/10h sur France Inter.
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A
Et voici la réponse que je reçois à l'instant d'Hélène Jouan<br /> "permettez moi de vous conseiller de relire mon édito... A aucun moment, je ne dis que françois Bayrou n'a rien à dire; je dis à l'inverse qu'il est très critique contre monsieur sarkozy, et je me permets juste de souligner que plus il est seul, ce qui est un fait, plus il est critique.<br /> Je suis moi-même ouverte à toutes les critiques, si elles ne se fondent pas sur des propos que je n'ai pas tenus.<br /> Cordialement Hélène Jouan"<br /> <br /> Ci-joint donc le lien vers l'édito<br /> http://www.radiofrance.fr/franceinter/chro/edito/ et son texte <br /> <br /> lundi 4 février 2008<br /> Les "meilleurs ennemis" de Nicolas Sarkozy<br /> <br /> " Hasard ou opportunisme? Alors que Nicolas Sarkozy baisse dans les sondages, ses opposants donnent de la voix... Chaque acte présidentiel provoque toutes leurs critiques, Hélène...<br /> <br /> Et comme il y a une "amicale des boulistes", un "club des joueurs d'échecs" ou une "fraternité des cruciverbistes", il existe aujourd'hui une triplette des "meilleurs ennemis" de Nicolas Sarkozy. Ce qui soude et motive ces 3 compères, c'est leur anti sarkozysme viscéral...certains diront "primaire"...<br /> <br /> Ces 3 -là, Jean Louis Debré, François Bayrou, Dominique de Villepin ne passent rien à Nicolas Sarkozy...<br /> <br /> Ni ce qu'il est, ni ce qu'il fait.<br /> <br /> Ni ce qu'il a promis, ni ce qu'il trahit.<br /> <br /> Même l'annonce de son mariage a été l'occasion pour eux de dire en quelle piètre estime il le tenait. <br /> <br /> Jean Louis Debré, président du conseil constitutionnel l'a invité à "faire preuve d'une certaine retenue" , il y a des voeux plus chaleureux...<br /> <br /> François Bayrou, président du Modem a fustigé "l'étalage et l'utilisation de la vie privée visant à détourner l'attention de l'essentiel vers l'accessoire"... Il aurait voulu qualifier le mariage présidentiel de mariage blanc qu'il ne s'y serait pas pris autrement!<br /> <br /> Alors, chacun à sa place, avec un dessein différent, et ses limites aussi, chacun a fait de la dénonciation de l'actuel président, l'alpha et l'oméga de son propre engagement.<br /> <br /> Jean Louis Debré, à l'abri dans l'antre de son conseil constitutionnel, où il fut nommé avant son départ par un Jacques Chirac reconnaissant, n'en finit pas de regretter la "dé-sacralisation" de la fonction présidentielle dont il juge coupable Nicolas Sarkozy. <br /> <br /> En privé il se moque d'une personnalité erratique, nerveuse, attirée par les attributs du pouvoir... En public, il dénoncait hier jusqu'à la façon d'exercer cette présidence, regrettant notamment la médiatisation des collaborateurs de l'élysée, dérive du système américain disait il, " ce n'est pas notre tradition, ce ne sont pas nos institutions". Le secrétaire général de l'élysée, Claude Guéant, a eu vite fait hier de lui rappeler son propre devoir de réserve du à son fonction, mais tout est dit. Pour Jean Louis Debré, comme pour le noyau dur des gaullo-chiraquiens, au fond, Nicolas Sarkozy reste illégitime à perpétuer l'esprit de la droite française...<br /> <br /> François Bayrou, lui, a fait depuis des mois de l'actuel président, son point fixe de contestation absolue. La domination de Nicolas Sarkozy aux puissances de l'argent, ses promesses et leur trahison, la dérive monarchique de la présidence, ses atteintes au principe de laicité, la gabégie financière et son actuelle impuissance à régler le problème du pouvoir d'achat...tout y passe, et rien ne passe pour le président du modem. Qu'importe qu'il soit seul, et de plus en plus seul, l'explosion de sa liste municipale à Lyon ce week end, en dit long sur ses difficultés, François Bayrou existe dans et par sa critique du sarkozysme.<br /> <br /> Dominique de Villepin enfin, qui lors de la promotion de son dernier livre "Hôtel de l'insomnie", jamais, bien sûr, ne prononce le nom présidentiel, mais qui partout vante les mérites de la "sérénité et de l'intériorité", regrette que la politique soit un rétrecissement comme pour mieux dessiner le portrait d'un homme agité, sans envergure humaine et à l'action vaine. Sa limite bien sûr, est d'avoir cru lui aussi sans doute un jour qu'il pourrait incarner d'une plus belle façon la fonction.<br /> <br /> Cette triplette-là offre des procureurs de talent, qu'on entend évidemment d'autant mieux que le président est aujourd'hui en difficulté. Elle n'a qu'un défaut cette triplette, c'est qu'elle n'offre guère d'alternative, mais après tout l'amicale des boulistes, c'est pas fait pour ça! "<br /> <br /> Vu le contenu du dernier paragraphe ("n'offre pas l'alternative"), chacun appréciera ...
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