Clarification.
Ceux qui sont revenus des universités d'été nous ont rassurés sur un point, à savoir que le Mouvement démocrate refuse catégoriquement d'être catalogué à gauche de l'échiquier politique.
Etre dans l'opposition ne veut pas dire aller fanfaronner dans cette direction.
Ceci est vraiment à l'opposé de ce qui a été décidé lors des Universités d'Eté.
Le discours (curieusement ovationné et sans doute mal interprété) de Marielle de Sarnez à Marseille dont la presse a fait écho ne doit pas nous induire en erreur. Il s'agissait d'un discours calibré et non fusionnel si on veut bien le lire sur le papier et mettre de côté son côté emphatique.
Il est donc clairement acquis au terme de cette manifestation que le Mouvement Démocrate présentera des listes autonomes au premier tour des élections régionales. Ces listes devront impérativement faire, sur la base d'une offre programmatique claire et précise défendue par des représentants de qualité, plus de 10 % des voix au premier tour.
Il est également acquis que le Mouvement Démocrate veut créer une nouvelle étiquette politique "démocrate" d'inspiration social-libérale, environnementale et pro-européenne, et qui devra être gouvernée par les principes d'indépendance, de cohérence, de partage des pouvoirs, de transparence dans l'emploi des deniers publics, et de consensus.
Ces valeurs morales et éthiques progressistes devront pragmatiquement s'inscrire dans le sillon des valeurs historiques du centrisme.
Notre devoir au sein de ce Mouvement est de créer un nouveau projet politique qui pour le moment reste en gestation.
L'idée est dans le même temps de négocier un contrat politique d'alternance avec des socialistes ou des écologistes qui sont désireux de sortir des errements du pouvoir actuel et du bipolarisme institutionnel. A cet égard, Marielle de Sarnez va s'attacher à dialoguer de manière transparente avec les socialistes et Corine Lepage devra en faire de même avec les écologistes dans l'intérêt du Mouvement. Il ne pourra pas être question de combines négociées en catimini au plus offrant dans les couloirs d'officines, ou de sécessions déguisées, mais sur la base d'un programme établi et dans le cadre de débats publics.
Mais pour que l'idée d'un "Parlement de l'alternance" voit vraiment le jour, il reste également à ouvrir des discussions publiques avec des électeurs de droite, avec ceux qui veulent que les choses changent en profondeur. Reste à connaître celui du MoDem qui se chargera de cette mission.
Il faut lire pour de plus amples détails l'interview de Gilles Artigues qui résume bien le sentiment de la majorité d'entre nous et qui est ici : http://www.leprogres.fr/fr/permalien/article/1955020/Gilles-Artigues-Je-ne-suis-pas-un-homme-de-gauche.html.
Et celui de Jean-François Kahn dans Paris-Match qui résume également assez bien la situation : http://www.parismatch.com/Actu-Match/Politique/Actu/Jean-Francois-Kahn-Bayrou-a-reussi-a-depasser-le-ni-ni-.-126711/
On est vraiment à cent pas de ce que certains médias divulguent !
(d'après nos entretiens avec Jean-Louis Rodrigues délégué MoDem pour Carrières et Jean-Luc Théron, ex délégué cantonal UDF pour Chatou-Croissy).